- BOTSWANA - Actualité (1990-1996)
- BOTSWANA - Actualité (1990-1996) P align=centerRépublique du BotswanaLe règne du Botswana Democratic Party (B.D.P.), au pouvoir depuis l’indépendance et plébiscité lors des élections d’octobre 1989, est troublé par la démission, en mars 1992, du vice-président, Peter Mmusi, et du ministre de l’Agriculture, Daniel Kwelagobe, accusés d’abus de pouvoir au détriment des collectivités locales. En octobre 1993, Kenneth Koma, chef du Botswana National Front (B.N.F., centre gauche), principal parti d’opposition, menace de boycotter les élections de 1994 si une commission de surveillance n’est pas créée et si l’âge de la majorité n’est pas abaissée à 18 ans. Le 16 octobre 1994, le B.N.F. améliore son audience lors des élections législatives qui sont remportées par le B.D.P. Le président Ketumile Masire (B.D.P.) prête serment pour un nouveau mandat de 5 ans.En 1990, le pula est réévalué pour prévenir la surchauffe économique. La croissance économique est beaucoup plus rapide que l’accroissement naturel de la population. Ce n’est qu’à partir de 1991 que le Botswana enregistre un déficit budgétaire. Le niveau du P.N.B. par habitant, exceptionnel pour l’Afrique, ne doit cependant pas masquer les difficultés d’un pays qui se spécialise dans les activités rentières, au détriment de la formation d’une véritable industrie – rendue très difficile par l’étroitesse du marché et la concurrence sud-africaine (le secteur minier intervient pour plus de 50 p. 100 dans le P.I.B., contre 7 p. 100 pour les produits manufacturés). En novembre 1990, le VIIe plan de développement (1991-1997) préconise un rôle accru du secteur privé, et le gouvernement, prenant acte de prévisions moins favorables pour les diamants à partir de 1990, tente de diversifier l’activité économique.
Encyclopédie Universelle. 2012.